Avis de lecture pour « Sangs froids » de J-M Pen

  • Auteur : J-M Pen (mais je serais tenté de l’écrire sans le tiret, JM Pen, comme feu JP Manchette, un autre auteur de polar)
  • Bio : artiste peintre, J-M Pen a vécu à Saint-Pierre-et-Miquelon où se situe se roman, avant de venir habiter à Nantes. Il est l’auteur de neuf livres, dont la série des Arthur Bony. J-M Pen est membre des Romanciers nantais.
  • Titre : Sangs froids constitue à la fois une enquête policière de la série des Arthur Bony (ils peuvent se lire indépendamment) et un dyptique avec Vents froids, un roman historique qui revient sur des événements qui se sont déroulés sur une goélette en 1874 et qui sont au cœur de l’enquête du premier roman.

  • Genre : roman policier
  • Editeur : Ex Aequo, 2014, 20 euros.
  • Nombre de pages : 242
Sangs froids de J-M Pen
  • Résumé : Arthur Bony, détective au sein de l’agence Mondiale de Recherches, Sécurité et Enquêtes (la M.O.R.S.E), quitte la métropole pour Saint-Pierre-et-Miquelon, un archipel français situé dans l’Atlantique Nord, au sud de Terre-Neuve au Canada (autant dire qu’il y fait très froid, d’où le titre) pour élucider un meurtre non élucidé (un cold-case, donc…). L’enquête le mènera à la rencontre des habitants du « caillou » et de leurs secrets… à ses risques et périls.

  • Mon avis : le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Arthur Bony n’est pas James Bond. Il pose des questions de manière maladroite, prend des risques inconsidérés, s’attire les remarques cinglantes de Rosamund, son contact à la M.O.R.S.E (qui n’est pas Miss Moneypenny, même s’il feint de le croire), est surveillé/menacé par le colonel Le Gentil (qui n’a de gentil que le nom…), etc. Tout ça au second degré, évidemment. On l’aura compris, ce n’est pas un des nombreux avatars de Sherlock Holmes, ce n’est pas non plus un détective « dur à cuir » à la Dashiell Hammett, même si le nom de son agence m’avait fait pensé à la Continental. Non, s’il fallait le comparer, ce serait à Nestor Burma, le héros de Léo Malet. On réalise qu’une enquête est une chose difficile, on trime, on est perdu, on fait machine arrière… Il faut donner de sa personne, prendre des coups, mettre sa vie en jeu (oui, Arthur Bony a bien failli ne jamais revenir !), sans oublier une histoire d’amour naissante avec une jeune indigène. Oui, Nestor Burma n’est pas loin. J’ai bien aimé les nombreux duos qui se composent autour du personnage, les informations qui ne sont pas toutes échangées entre les différents protagonistes (Arthur, Rosamund, son « oncle » de l’Amirauté britannique, Le Gentil, le mystérieux client qui a commandité l’enquête…). J’ai beaucoup apprécié aussi la scène finale, en forme de poupée gigogne, où tous les protagonistes se suivent et s’observent. C’est drôle, mais la tension monte en même temps, car certains sont armés… Le style est simple mais clair. Le climat de l’île est un personnage à lui tout seul. Le froid, le « poudrin », les tempêtes de neige, les congères, le verglas, la réverbération… c’est un univers en soi. L’enquête a un lien avec l’Histoire (l’indépendance d’un pays, l’or, la mer, tout ça…), ce qui n’est pas pour me déplaire.

Seul bémol : une carte au début du livre aurait été pratique pour suivre les déambulations de notre héros (mais ça, ça manque aussi dans la plupart des livres qui se déroulent à l’étranger, comme ce roman qui se déroule en Suède, près du lac de Vittangijärvi que tout le monde connaît, évidemment).

En bonus : l’auteur a accepté de répondre à nos questions dans un entretien que vous pouvez consulter en cliquant ici.

  • Note : 4/5 plumes

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  • Auteur de la critique : Damien Porte-Plume

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